Dans moins de dix jours, l’EST affrontera l’OCSafi au Maroc pour le compte du championnat arabe. Et avant ce rendez-vous, elle compte faire le plein en championnat. Son match contre l’USBG «divulgue» les intentions du champion sortant
La bonne volonté et l’enthousiasme de l’Union Sportive de Ben Guerdane n’auront pas suffi avant-hier à El Menzah pour entraver la marche sûre de l’Espérance Sportive de Tunis qui continue de se comporter en vrai rouleau compresseur.
Pourtant, les Sudistes ont fait un bon début de saison qui leur a valu un classement honorable jusqu’à présent. Chose qui laissait croire que leur duel avec le champion en titre dans un stade sans public allait être laborieux pour les «Sang et Or». Mais rien n’en fut car les camarades d’Anice Badri n’auront finalement fait qu’une bouchée de leur adversaire. Et c’est la large victoire de 4 buts à 1 qui dépeint l’ascendant sans bavure de l’EST, et ce, malgré l’absence de quelques titulaires de marque comme le goaléador Yassine Khénissi, la paire de l’axe central Chamseddine Dhaouadi-Abdelkader Badrane ou encore l’attaquant Hamdou El Houni.
Une excellente gestion du match
Et c’est encore une fois la richesse de l’effectif espérantiste qui a été mise en évidence à l’occasion de ce match dominé par les protégés de Mouîne Chaâbani du début à la fin.
Mais le fait saillant ayant épaté plus d’un supporter espérantiste dans cette rencontre, c’est la sérénité et l’assurance avec lesquelles l’EST s’est affichée.
D’entrée, l’Espérance s’est ruée en attaque pour planter le premier but dans les filets du gardien de l’USBG grâce à une incursion payante du latéral gauche, l’Algérien Elyès Chetti (6’). Ce fut suite à une action collective d’anthologie car le ballon a circulé de la défense en attaque avec une fluidité et une rapidité déconcertantes.
Au moins dix passes courtes et rapides ont été effectuées avant ce premier couronnement.
Viennent ensuite deux autres buts qui furent l’œuvre de Raed Fedaâ sur un magnifique assist d’Anice Badri (38’) et de ce dernier sur penalty (41’).
Ce hat-trick a permis à l’équipe de Bab Souika de tuer le match d’une manière précoce et de gérer la deuxième période en toute quiétude et sans la moindre pression.
C’est que les joueurs du coach Chokri Khatoui n’avaient pas grand-chose à leur opposer dans ce match que l’Espérance voulait gagner à tout prix. Même le but marqué par Milho Dos Santos sur penalty (48’) n’a nullement ébranlé la sobriété des «Sang et Or» qui continuèrent sur leur lancée en monopolisant le ballon et en gérant le rythme des actions à leur guise jusqu’aux tout derniers instants. C’est ainsi que le même Badri va ajouter un quatrième but (sur penalty 90+ 3’) qui va illustrer cette domination infaillible qui ne laissait que des miettes à l’adversaire.
La forme de Badri
Ce match a permis à l’attaquant Anice Badri d’étaler son talent en tant que buteur et surtout en tant que régisseur. Ses passes judicieuses servies en profondeur du et avec une «malice» dont il a le secret, prouvent que le farfadet de l’attaque espérantiste est totalement sorti de sa période creuse du début de saison. Il semble même sur le point de devenir l’homme à tout faire après le départ de l’Algérien Youssef Blaïli.
Anice Badri brille de mille feux aussi bien à l’Espérance qu’avec l’équipe nationale. En témoignent les trois buts décisifs qu’il a marqués contre la Libye (aller et retour) dans le cadre du Chan.
Amor BACCAR